Portraits : Dario Catellani et Vittoria Cerciello
Quand deux italiens tombent amoureux par hasard à New York, c’est ça l’amour.
En termes de romantisme, les Italiens savent comment s’y prendre. De la cuisine à la musique en passant par leurs villes au charme fou (n’aimerions-nous pas tous être Diane Lane dans le film Sous le soleil de Toscane…) l’Italie est le pays de la dolce vita. Donc quand deux Italiens trouvent fortuitement l’amour dans une ville située à des milliers de kilomètres de chez eux, on peut s’attendre à une romance époustouflante.
C’est l’histoire du photographe Dario Catellani et de la styliste Vittoria Cerciello. Ils se sont rencontrés en 2011, par hasard, lors d’un dîner avec des amis communs au Cafe Select, un restaurant de cuisine européenne dans le quartier de Soho à New York. « Nous avons tous les deux emménagé à New York en 2010, mais nos chemins ne s’étaient jamais croisés avant cette fameuse soirée » explique Catellani.
Ce qui n’était au départ qu’un moment entre amis a débouché sur un rendez-vous romantique au musée, et aujourd’hui nous parlons de bague de fiançailles. Pour fêter les six ans du couple, Catellani a offert à sa femme une étonnante bague vintage en forme de coquillage avec deux diamants entrelacés, un style qui se trouvait être l’une des plus grandes tendances de Noël du Natural Diamond Council.
Aujourd’hui, dix ans après le jour de leur rencontre, le couple travaille ensemble en collaborant sur des projets créatifs, ils ont aussi une fille, Olivia. « Nous n’avons aucun filtre l’un envers l’autre, » ajoute Catellani. « Nous partageons une esthétique similaire, donc ce que nous créons ensemble est toujours très harmonieux et naturel. » N’est-ce pas ça l’amour ?
Découvrez ci-dessous le récit des deux tourtereaux.
Qu’avez-vous fait lors de votre premier rendez-vous galant ?
Dario Catellani : Nous sommes allés à l’exposition de tirages photos de Daidō Moriyama à l’Aperture Foundation à Chelsea. C’était une reconstitution de sa performance de 1974, où les visiteurs pouvaient observer le photographe posté devant une photocopieuse en train de dupliquer ses tirages. Ces photocopies étaient ensuite assemblées puis mises sous sérigraphie, et finalement imprimées dans l’espace de la galerie pendant la performance.
Qui a prononcé les mots « Je t’aime » en premier ?
DC : Surement Vittoria mais je ne m’en souviens plus bien pour être honnête. [Rires.]
Comment s’est passée la demande en mariage ?
DC : Je voulais faire ma demande en mariage lors d’un moment normal, qui fait partie de notre routine qui me semble si spéciale. Nous habitions Soho à l’époque, et nous avions pour habitude de petit-déjeuner presque tous les jours dans un petit café : le Local. J’avais prévu de faire ma demande là-bas, nous étions assis dehors, mais une personne que nous connaissons a commencé à nous parler et m’a coupé dans mon élan. Puis, sur le chemin du retour, nous nous sommes assis sur les marches à côté de l’entrée de notre immeuble. J’ai pris mon courage à deux mains et j’étais à deux doigts de lui demander sa main quand un camion poubelle est sorti de nulle part. Je ne pouvais plus attendre une seconde de plus alors je l’ai arrêtée juste avant qu’elle ne rentre dans notre immeuble et j’ai fait ma demande, posant un genou à terre.
Les bonbons, le fer et le bois sont des cadeaux typiques du sixième anniversaire. Pourquoi lui avoir offert une bague ?
Vittoria : Quand Dario a fait sa demande, nous étions deux jeunes assistants et nous n’avions pas beaucoup d’argent. Ma bague de fiançailles est belle mais le diamant n’est pas très gros. Dario m’a promis qu’un jour, quand il en aurait les moyens, il m’offrirait de gros diamants. Et nous y voilà !
Qui a choisi la bague ? Racontez-nous !
VC : Dario ! Tous nos cadeaux sont toujours de vraies surprises. Nous choisissons toujours ce que l’on veut offrir à l’autre.
Pourquoi avez-vous opté pour un style vintage ?
DC : J’ai toujours adoré les bijoux au design vintage. Je l’ai remarqué depuis toujours sur les femmes italiennes plus âgées, et je trouvais ça tellement beau. Et j’ai toujours voulu connaitre les histoires qui se cachent derrière ces bijoux. J’aimais l’idée d’offrir un très beau diamant, mais cette bague reflète aussi mon goût pour les formes et le design. Elle est très contemporaine et moderne dans sa forme et elle porte l’héritage supplémentaire du travail artisanal d’experts, nécessaire à sa réalisation.
Elle est magnifique. Vous êtes-vous offert autre chose que la bague ?
Vittoria Cerciello : Dario m’a offert la bague et, comme chaque année, une grenade en terre cuite de Santa Maria Novella. Nous les regroupons toutes et les regardons grandir en nombre chaque année. Je lui ai offert un week-end au Lac de Côme.
Qu’avez-vous fait d’autre pour fêter ces fiançailles ?
DC : Nous avons séjourné au Mandarin Oriental [au Lac de Côme]. C’était super de prendre l’air pendant un week-end loin de New York et de la pandémie.
Quels sont vos plats italiens préférés ?
VC : Les spaghetti alle vongole. C’est le plat typique de Naples où je suis née et où j’ai grandi.
DC : Les pâtes alla carbonara. Cela n’a rien avoir avec Parme, la ville d’où je viens, mais c’est le premier plat que j’ai appris à cuisiner quand j’étais petit. Ma mère ne voulait pas m’en préparer parce qu’elle pensait que c’était trop mauvais pour la santé et que j’en demandais trop souvent.
Dario, quelle est la meilleure photo que tu aies prise de Vittoria ?
DC : C’est difficile de n’en choisir qu’une, mais peut-être une des photos que j’ai prises pendant l’été 2017. Plus précisément à Favignana. Vittoria était enceinte de cinq mois et on commençait à le voir légèrement. J’adore ces photos de Vittoria.
Vittoria as-tu déjà essayé d’habiller Dario ?
VC : Dario a un style bien particulier – il adore les marques scandinaves et japonaises avec un côté décontracté. J’aime beaucoup son style et je ne souhaite le changer pour rien au monde. Et, honnêtement, je ne pense pas qu’il laisserait quelqu’un l’habiller.
Quelle est la plus grande leçon que l’année 2020 vous a apprise ?
DC : L’importance de la famille et la fragilité de la vie. Il ne faut pas en louper une seconde ! Nous sommes tous des gouttes d’eau dans un grand océan – nous pouvons être fort si nous sommes unis.
VC : Être compatissant les uns envers les autres.